Souvent appelée l’île Renard, il faudrait lui préférer le pluriel car les anciens la nommaient « Enez Lern ». (“Renard“, au singulier se dit « louarn » mais respectons la tradition… reconnaissons que « lern » est le pluriel !). Cliquez, ci-contre, sur l’extrait du cadastre de 1819
Elle est proche voisine de
l’île Canton (Aganthon).
Une étroite bande rocheuse
les relie.
L’intense extraction de granit dont elle fut l’objet (dès 1887) a défiguré son estran.
Les déchets de taille jonchent les rochers.
Dans sa partie la plus haute,
les ruines d’un abri de carriers
témoignent de ce passé.
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Dans le Tome V de “Voyage en France, îles de la Manche et Bretagne péninsulaire”, Ardouin-Dumazet écrivait (à la fin du XIXème) :
Voici ce qui se dit à ce propos…
Après quelques travaux rendant le bâtiment un peu plus habitable, un homme, sa servante et sa fille Micheline s’y installent sans donner à quiconque l’occasion d’y pénétrer.
Chaque fois que la marée le permet, la douce jeune fille rend d’aimables visites à quelques personnes âgées d’Enez Veur (île-Grande) ; selon le temps qu’il fait, elle choisit de passer à pied par le « Carpont » et Beg ar Staon, à moins qu’elle ne décide de traverser les grèves de Canton ou d’arriver par la Pointe de Crech al Lannic !
La servante se risque parfois jusqu’à Beg ar Staon où vivres, tabac et alcool lui sont livrés.
Nul n’a pu voir celui qui, par n’importe quel temps, se rend en bateau jusqu’à la redoutable roche « Ouerserez» où Ahès, la fille du roi d’Is, avait son palais et ses trésors.
Il a pour mousse le jeune Michel Saliou qui, terrorisé n’a jamais dit un seul mot sur celui qui l’embauche.
Mais un jour, alors qu’on n’y croyait plus, le jeune île-grandais Santic Costoëc revient au pays…
Et c’est ainsi que l’imaginaire breton nous emmène vers ce qui pourrait bien être réalité !
Bibliographie « Le Pirate de l’île de Lern » de Charles Le Goffic