Il est bien compliqué de s’y retrouver entre les différentes appellations de l’île :
- certaines semblent conserver une même origine bretonne “Aganthon“, “Aganton“, “Canton” ;
- D’autres sont plus fantaisistes comme « à Canton » ou « du Canton » ! Les géographes l’ont diversement nommée selon les époques et l’on ne peut se fier qu’à une retranscription approximative de son nom (les lieux leur étaient rapportés phonétiquement par des étrangers à la région qui, le plus souvent, n’avaient aucune connaissance du breton).
“Agathon“, “Aganton“, “Canton“
Pourquoi ne pas faire un rapprochement
- avec le nom de cette localité proche de Guingamp : Saint Agathon (Zant Eganton en breton)
“il s’agit du nom d’un saint ermite* du XIe siècle Winganton, dit “Gwéganton“, “Gwenganton” ou “Néganton“, qui aurait vécu dans les bois de Malaunay. “Patrimoine des Communes des Côtes d’Armor” Éd. Flohic (1998),
(* à ne pas confondre avec un pape du VIIe siècle né à Palerme)
- ou avec Saint-Ganton (Sant-Weganton) qui a donné son nom à une commune du sud de l’Ille-et-Vilaine.
Au tout début du XIe siècle, les religieux bénédictins de l’abbaye de Saint-Méen fondent un prieuré sur le territoire de Pipriac (Ille-et-Vilaine).
Ce prieuré est placé sous le patronage de saint Gwenganton (abbé et restaurateur de Saint-Méen, de 1008 à 1040).
D’après le rapport de J.P. Pinot “L’évolution du littoral autour de la baie de Lannion et sur la Côte de Granit Rose”, 1993.
Le nom d’Île Aganton proviendrait de l’existence d’un lieu de culte dédié à saint Aganton, qui aurait été remplacé par une chapelle E dédiée à Saint André, située selon les recherches du colonel Pérès, à l’endroit où subsistent aujourd’hui deux croix en pierre, en partie ensablées sous la dune, au milieu de l’île…