Entre « le Lion » et « le Corbeau », « la Tortue » de granit se prélasse au sommet d’une bande rocheuse !
La rondeur de sa carapace laisse à penser qu’elle a échappé aux pics, marteaux, coins en bois, chanteperces… redoutables armes des carriers. Autour d’elle, pas un rocher n’a pu s’y soustraire !
L’extraction avait pris une telle ampleur qu’Ernest Renan (dans la Revue des Deux Mondes) a fait part de ses regrets, reflétant également ceux de ses contemporains…
Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 94,
« La Tortue » ne finira donc pas sa vie sur un viaduc, un boulevard ou une cathédrale !
Elle restera là où elle est née, pour nous rappeler qu’avant l’intense extraction de la pierre, les côtes de l’île avaient un tout autre visage et une protection naturelle contre les assauts de la mer.
Si l’on se réfère à la culture celtique,
la tortue marine fait preuve d’une grande faculté de survie grâce à sa capacité de sentir les vibrations à travers l’eau.
Elle est aussi la gardienne des portes qui mènent au monde des fées…
Et nous n’en sommes pas loin tant la vieille terre de l’île-Grande recèle de croyances et de légendes…