Le Pays du Trégor (Bro Dreger) désigne un territoire de Basse-Bretagne compris entre le Dossen (rivière de Morlaix) à l’ouest, le Trieux à l’est, le Leff au sud-est et les Monts d’Arrée .
Il englobe le nord-ouest des Côtes d’Armor et une petite partie du nord-est du Finistère. Ainsi, plusieurs communes finistériennes sont dans le Trégor et même la partie de Morlaix à l’est du Dossen.
Grâce à ses limites naturelles, historiques et religieuses, le territoire du Trégor, présente une unité dans la tenue vestimentaire de ses habitants.
La toukenn – “Primitivement, la coiffe du Trégor n’était pas celle” de la toukenn que nous avons connue “mais une coiffe à barbes pendantes” (bandes de dentelle ou de toile fine bordée de dentelle).
En 1830, à l’extrême ouest du territoire trégorrois les coiffes ont les barbes relevées. ; “le fond s’affaisse pour former une sorte de poche tombante“.
“En 1839, la coiffe a subi une évolution extrêmement rapide : barbes pendantes et tronquées, fond complètement affaissé … une sorte de large sac le « poch plat ». C’est la mode léonarde de Landivisiau et de Morlaix qui exerce son influence et pénètre ainsi le Trégor…”
“En 1850, elle est parvenue à Lannion sous la forme quasi définitive de la toukenn.”
“En 1870, elle a conquis tout le territoire trégorrois… elle est devenue le symbole de la province du Trégor.”
Extraits et illustration du Costume breton (R.Y. Creston)
La cornette – La grande cornette se porte avec le costume de cérémonie. Ses “ailes” sont repliées en arrière et fixées au sommet.
C’est aussi une coiffe portée par les femmes qui vont pêcher à la grève et même travailler au champ.
Le kalaboussen, sous la forme que nous lui connaissons, n’aurait été signalé qu’en Cornouaille anglaise. Cette coiffe est très voisine de la hetta des îles Ferroë ! Elle ressemble à la coiffe de Plouescat. (1)
(1) Source : Le costume breton
Le costume féminin se compose de
- la coiffe : toukenn ou cornette
- le corsage : il se ferme sur le devant avec plusieurs boutons
- la jupe : elle est longue et en satin, taffetas etc.
- le tablier : en velours, en satin, en moire ; au XXe il est à la ceinture ; les poches sont en aumônière.
- le châle : A partir de 1860, le grand châle remplace le “mouchoir” des trégorroises, certainement sous l’influence de la mode parisienne.
C’est surtout dans la région côtière du Trégor qu’a été porté le “châle tapis” ou “châle des Indes“. (importé à l’origine par les marins au long cours).
Quant aux châles noirs, ils ont pu être importés par les caboteurs trégorois qui assuraient le cabotage avec l’Angleterre.
Les femmes mariées sont en noir, les jeunes filles en blanc.
Le costume masculin
Dès la fin du XIXe siècle, le costume citadin remplace peu à peu le costume traditionnel.
Toutefois, dans les années 50, le dimanche, quelques hommes âgés arborent fièrement chapeau à guides, pantalon à rayures et gilet.
Mariage à Tréguier en 1892 : la mariée porte un costume noir dont la jupe est bordée de fleurs blanches. Les coiffes peuvent être des toukenn ou des cornettes pour une cérémonie. Les hommes portent une tenue de citadins.
Il a longtemps permis de garder les pieds au sec !
Nos anciens ajoutaient de la paille pour avoir un peu de chaleur.
Plus tard, les chaussons à semelle de feutre l’ont remplacée. Non seulement ils tenaient plus chaud mais ils étaient indispensables pour avoir l’autorisation de marcher sur le parquet que mamm avait “briqué” !
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